24/05/2024
Avez-vous une idée des atrocités qu'ont vécu nos parents réduits en esclavage avant d'atteindre la Porte du Non-Retour pour leur embarquement ?
Connaissez-vous les rituels qu'on leur faisait faire ?
Vous avez les réponses à ces questions à travers les lignes ci-dessous:
Depuis le marché aux enclaves de Ouidah, les africains réduits en esclavage devaient parcourir quelques kilomètres jusqu’à la côte, où les navires attendaient. Ils étaient prêts à être transportés vers la Jamaïque, le Brésil ou vers une autre destination inconnue. De petites chaloupes les emmenaient vers les plus gros navires.
Certains sauteraient par-dessus bord dans l’eau agitée plutôt que de faire face à l’incertitude du voyage ou de la vie à venir. Pour la plupart, la plage de Ouidah était la dernière vue de l’Afrique qu’ils ne verraient jamais.
Avant d’arriver à cette dernière étape, ils prenaient par différents stations (Six stations au total) pour des activités et des rituels.
Découvrons les plus importantes des six stations
Déjà notons que la route de l’esclave s’étend de la ville à la porte du non-retour, avec diverses statues et monuments érigés au bord de la voie.
Voici lesdites stations :
La place CHACHA encore appelée place aux enchères
La place CHACHA est bien sûr le marché où les esclaves étaient échangés contre des pacotilles (objets de peu de valeur). Les transactions se faisaient entre les rois et les marchants européens (français, portugais, anglais, danois, hollandais). Par exemple pour un canon, un marchand étranger peut obtenir 21 femmes esclaves ou 15 bras valides en échange. L’on pouvait vendre également un esclave à 100 dollars.
L’arbre de l’oubli
Ces esclaves ainsi échangés contre des pacotilles seront conduits vers l’arbre de l’oubli. Il s’agit d’un arbre mystique planté par les rois du Dahomey en 1527 dans le but de rendre les esclaves amnésiques, faibles, incapables de se rappeler de leur identité et de leur lieu de provenance.
Au niveau de cet arbre, les esclaves faisaient neuf fois le tour, de la droite vers la gauche et les femmes sept fois, de la gauche vers la droite.
La case noire
Les esclaves ne pouvant plus s’échapper, sont ensuite gardés à la case noire, sans lumière, à peine nourris et privés de toute liberté pendant deux semaines. Cette case est inventée par les marchants européens dans l’objectif de trier les africains les plus forts capables de supporter le trajet. Ils réduisent ainsi les pertes sur leur « marchandise humaine ». Les esclaves agonisants, faibles ou mourants sont directement enterrés vivants dans une fosse commune non loin de la case noire.
La moitié des esclaves qui entrent dans la case noire meurent pendant ce test. Le reste est ensuite dirigé vers l’arbre de retour.
La case noire ‘’Zomaï’’ représente aujourd’hui le cimetière des esclaves. Sous l’égide de l’UNESCO en 1992, une fouille archéologique a été opérée où beaucoup d’ossements et d’instruments authentiques ont été découverts. Tous ces instruments sont exposés au musée de Ouidah
L’arbre du retour
L’arbre du retour est également un arbre mystique qui a pour but d’attacher l’âme des esclaves à leur terre natale. Ainsi, à leur mort, leur âme retournera sur le continent.
Les esclaves sortants de la case noire font donc trois fois le tour de cet arbre avant d’être conduire à la porte du Non-Retour : le départ vers un destin inconnu. Certains pour mourir en route et jeter à la mer, d’autres pour atterrir dans les champs de coton, riz ou canne à sucre avec la constante menace de fouet.
En bref, voici ce qu'ont vécu nos parents africains réduits en esclavage. Beaucoup restent à dire sur cette horrible histoire.
N’hésitez pas à visiter ces lieux y compris la Porte du Non-Retour à Ouidah, une ville sur la côte à l’ouest, environ 75 Km de la capitale du Bénin, Porto-Novo.
A cet effet Bénin Visites Touristiques reste disponible pour vous faire vivre une expériences inédites à ses programmes de visites guidées privées.
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