09/28/2024
Jour 20…
Fin d’un périple qui mérite de s’inscrire dans les annales de nos mémoires collectives, entre fous rires, paysages à couper le souffle et sandwiches transcendantaux!
Ce matin, c’était notre dernier départ en moto, et disons-le, nos fiers destriers à deux roues méritent bien un repos, tout comme nous. Une ultime journée grandiose qui nous a fait avaler 497 kilomètres de bitume à travers le Colorado, pour nous rendre à Loveland. Là-bas, les camions et remorques attendaient, comme une équipe de soutien discrète, prête à ramener nos fidèles bécanes à bon port.
Le soleil avait beau briller dès la première heure comme s'il voulait nous offrir un dernier clin d'œil, mais côté réchauffement, c’était pas trop ça. Au lever, il nous manquait encore quelques degrés pour dire qu'on était « bien ». On a roulé entre 5°C et 11°C jusqu’à 11h, où, ô miracle, les températures ont grimpé jusqu’à 20°C à midi. Pas de quoi fouetter un chat, mais suffisant pour que les orteils retrouvent une couleur rosée.
Puis, cette portion d’Interstate 70... Ah, l’Eagle River qui serpente dans la vallée, les montagnes qui nous surplombent comme des géants endormis, les falaises qu’on frôle avec une certaine insolence, et ces tunnels qui nous engloutissent avant de nous recracher à la lumière!
Mais l’aventure, c’est aussi les imprévus. Comme cette heure passée à l’arrêt dans une file interminable à cause d’un accident, visiblement sérieux. Et là, forcément, on prend un moment pour se rappeler que tout peut basculer en un clin d'œil. Pas le temps de se laisser abattre, on repart et on se trouve un sandwich que l’on déguste dans le parc national de Rocky Mountain. Entre nous, quand tu manges une tranche de rosbif dans un tel décor, t’as l’impression de dévorer du filet mignon AAA, c’est clair.
On a ensuite pris la direction du sommet du parc « Rocky Mountain », repassant par les mêmes routes que lors de notre voyage au Colorado il y a deux ans. À 12,130 pieds d’altitude, la vue est toujours aussi saisissante. Martin et Thierry, ces casse-cous, ont même grimpé 150 pieds de plus pour récupérer une poignée de neige. OK, c’est pas les 12 pieds de neige de 2022, mais juste assez pour façonner une belle boule... qui aura comme cible finale Pierre et Alain! 😝
Et puis voilà, la descente, sinueuse à souhait, traversant rochers et vallées, qui nous a menés, 8 850 kilomètres plus t**d, à nos remorques vers 17h30. Le moment tant redouté est arrivé: on charge les motos, on arrime tout ça, et hop! Direction Montréal. Reste plus que 35 heures de route... 🤪
Ce voyage? Absolument magique, extraordinaire, inoubliable. Tout ça, grâce à nous cinq, mais surtout, rendons à Pierre ce qui est à Pierre: merci, mon jack ! Ce voyage restera gravé longtemps dans nos têtes.
Maintenant, toutes nos pensées convergent vers un seul et même point: retrouver nos chères et tendres, pour qui notre absence à paru une éternité...
Mesdames (Nathalie, Chantal, Dominique, Linda et Nathy), ce texte vous est dédié, tout droit sorti de nos réflexions collectives lors de nos soirées... animées :
« Je pense à toi à chaque virage, à chaque souffle du vent sur mon visage. Même en pleine route, ton absence est si présente, comme si le manque de toi pesait plus lourd que mes bagages. J’ai hâte de retrouver ton sourire, ta douceur, et de te serrer dans mes bras. C’est fou comme quelques jours loin de toi peuvent paraître une éternité. Tu es mon point de départ et ma destination préférée. Je t’aime, infiniment. »
(Auteurs anonymes, mais très inspirés)
Et voilà... Fin d’un voyage légendaire, retour à la réalité.