30/03/2025
LA TASSE DE CONFUCIUS
Il était une fois, dans le Royaume de Lu, un vieux sage nommé Kongzi, aussi connue par les Occidentaux sous le nom de Confucius. Entouré de ses disciples, il enseignait l’harmonie, la mesure et la voie du juste milieu.
Un matin, alors que l’un de ses élèves s’enivrait de paroles et d’ambition, le maître lui tendit une tasse étrange. Fine, élégante, creusée dans une porcelaine douce comme le ciel de printemps. Mais en son cœur, une colonne s’élevait, discrète, percée d’un trou au fond.
"Bois", lui dit Confucius, mais ne sois pas avide.
L’élève versa du vin, doucement d’abord, puis avec gourmandise, jusqu’à ce que la tasse soit pleine à ras bord. Et soudain… Tout s’écoula ! La tasse, se vida d’un trait.
Stupéfait, le disciple leva les yeux.
Cette tasse, dit Confucius avec un sourire, est semblable au cœur de l’homme. Si tu la remplis avec mesure, elle te réconfortera. Mais si tu y verses trop, d’orgueil, de désir, ou de vanité, elle te reprendra tout, sans un mot.
Depuis ce jour, la tasse devint légende. On l’appela "la tasse de Confucius", gardienne silencieuse d’une vérité simple.
À la même époque, à plus de 10 000 kilomètres de là, un autre penseur, un certain Pythagore, en Grèce antique, imagina une coupe semblable avec un système identique, pour illustrer la même pensée. Deux hommes, deux civilisations, deux philosophies séparées par mers et montagnes… et pourtant la même vérité :
Qui veut tout, perd tout.
Ainsi naquirent, l’une en Orient, l’autre en Occident, les deux coupes de la sagesse. Et toutes deux continuent de murmurer, à qui veut bien les écouter : l'excès mène à la perte.
Une ancienne tasse de Confucius est visible dans l'ancienne la maison Tan Ky de Hoi An