26/08/2025
Tu sais ce que c’est la Vannerie ? Non, ce n’est pas l’art de faire des blagues, mais plutôt de tresser ! Rencontre 💬 avec Lucile, vannière et artisane à Mont-Dauphin.
🎤Lucile, peux-tu nous parler un peu de toi ?
Je m’appelle Lucile BOU, j’ai 37 ans. Ça fait une quinzaine d’années que je vis dans les Hautes-Alpes, et j’ai ma famille qui est plutôt du Sud-Ouest et de Bretagne. J’ai pas mal bougé plus jeune et après avoir été quelques années à la Grave, j’avais envie de revenir ici, car je m’y sens bien.
🎤As-tu toujours été vannière ?
J’ai travaillé d’abord dans le social, et même dans le tourisme social. Mais j’avais besoin de me tourner vers quelque chose de plus créatif. La vannerie, j’ai découvert par hasard, grâce au père d’un ancien copain, Patrick, qui était vannier et osiériculteur. Il m’a transmis le goût du tressage, et 10 ans plus t**d, je me suis formée à l’Ecole Nationale d’Osiériculture et de Vannerie, l’une des 2 seules écoles de vannerie en Europe.
🎤 La vannerie 🧺, c’est quoi exactement ?
C’est l’art de tresser. Et il faut savoir qu’il n’y a aucune machine qui arrive à reproduire le tressage en trois dimensions : derrière chaque panier, chaque corbeille, il y a des mains humaines. Moi, je travaille surtout l’osier, cultivé en biodynamie. J’aime cette matière vivante, qui vient de la terre et peut y retourner naturellement.
🎤 Pourquoi avoir choisi Mont-Dauphin 🏰 pour t’installer ?
C’est un lieu assez atypique. Moi, j'aimais bien venir comme touriste, pour aller voir les artisans et les artisanes. Je trouvais ça génial qu’il y est un bâtiment, avec tout plein d’autres artisans. Et après plusieurs candidatures spontanées, j’ai finalement ouvert ma boutique-atelier à la caserne Campana en octobre 2024. C’est super, car il y a une vraie solidarité, une dynamique commune, j’ai été super bien accueillie, par les habitants comme par les autres artisans. Et puis la municipalité soutient nos installations, ça compte beaucoup.
🎤 Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?
C’est la création et le partage. J’adore donner des stages, et des ateliers, pour que ce soit un savoir-faire qui perdure. Pour montrer même que ça existe toujours, que c’est un métier qui a du sens, qui est actuel. Avec quelques brins d’osier, tu peux fabriquer un objet qui va durer plusieurs décennies et si t’en veux plus, il ne restera rien. De partir de la terre, de fabriquer quelque chose, qui peut revenir à la terre.
📍 Tu peux rencontrer Lucile et découvrir ses créations à son atelier-boutique « La Vannerie de la Meije » de la caserne Campana, à Mont-Dauphin.