12/04/2024
La Villa Roxelane porte le nom d’une célèbre role de Madame Thébault, une actrice et créatrice du premier jardin d'Etretat au début du XXe siècle.
1905. Une actrice, Madame Thébault, proche de Claude Monet, devient propriétaire d’une superbe villa Belle Epoque construite par l’architecte parisien Louis Valentin sur les hauteurs d’Etretat, au coeur d’un parc de 3000 à 4000 m². Elle hérite du nom de « villa Roxelane », une référence au rôle de Roxelane joué par la comédienne.
Celle-ci, amoureuse de la nature, sollicite le paysagiste Auguste Lecanu pour aménager le terrain. Les arbres centenaires plantés à cette époque ont été préservés.
Les années défilent, le jardin est délaissé… et la villa finit par être mise en vente. La vue aurait pu séduire n’importe qui. Mais elle va laisser un homme littéralement subjugué : Alexandre Grivko, né en 1975.
Originaire de Russie, l’homme a d’abord suivi des études d’économie avant de laisser libre cours à sa passion première pour les jardins, intégrant l’Ecole internationale de design floral de Moscou.
Il ouvre une boutique à Moscou mais très vite, on le sollicite pour des projets plus ambitieux. Avec un associé, Mark Dumas, Alexandre Grivko fonde la société IL Nature et aménage une cinquantaine de jardins privés où il laisse libre cours à sa créativité débordante…
Jusqu’au jour où Alexandre Grivko vient passer quelques jours à Etretat en Normandie… et tombe irrémédiablement amoureux de l’endroit. Il achète la propriété et un terrain supplémentaire de 3000 m² puis se lance dans le projet fou d’y créer un jardin d’exception au sommet des falaises d’Etretat.
2 ans de travail pour aboutir aux Jardins d’Étretat
L’art a la capacité magique à nous faire oublier tout le travail et les difficultés qu’il a fallu affronter pour atteindre l’excellence. Les Jardins d’Etretat n’échappent pas à la règle.
Il a fallu deux années de chantier pour créer cet écrin végétal : construire des murets, lutter contre un sol riche en silex qui empêchait de creuser profondément, transporter des centaines de tonnes de terre au sommet des falaises pour contourner l’obstacle, imaginer la composition végétale des lieux pour qu’elle résiste aux vents et aux embruns… et lui donner un sens.
200 personnes mobilisées, 35000 plantations effectuées, des oeuvres d’art installées… et, pour Alexandre Grivko, une occasion unique de dévoiler son travail au grand public, bien loin des propriétés secrètes au service desquelles il met habituellement ses talents.