01/05/2020
UN JOUR, UN POÈME. Pour vous accompagner en cette période de confinement, nous vous proposons de lire des poèmes venus d'Asie. Chaque jour, et autant de temps que cela durera, nous publierons ici le poème d'un auteur publié au cours de ces cinq dernières années dans les pages de notre r***e, Jentayu.
Aujourd'hui, nous vous offrons un poème de Khabaan Bayit (Хабаан Байыт), de Mongolie, dans une traduction du mongol d'Altangul Bolat. Ce poème est paru dans les pages de notre tout nouveau hors-série numéro 4 dédié à la littérature contemporaine de Mongolie.
Si vous aimez ce que vous lisez, n'hésitez pas à partager et à parler de Jentayu autour de vous.
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MA VIEILLE PETITE MAMAN
Oh ! Ma vieille petite maman !
Lorsqu’elle voit une pierre brisée
Son cœur se brise de pitié
Le moustique
Qui la pique
Elle le protège : il faut bien qu’il mange !
Si elle a un cheval sellé
Pour ne pas le fatiguer
Elle va à pied !
Son fils déjà grand
Elle le laisse jouer
Et va chercher l’eau et l’argal elle-même !
Mains pleines de bonté
Paumes pleines d’amour
Colline de sérénité
Sur ses flancs vallonnés
Ses petits-enfants paissent
Apaisante
Paisible divinité
Oh ! Ma vieille petite maman !
Les rides à ton front :
Gloire de tes enfants !
L’âge de ton visage :
Bénédiction universelle !
Ton pied qui fatigue :
La route de demain !
Ton regard qui vacille :
La lumière qui nous guide !
Les versets de ta prière :
La soie brochée de l’avenir !
Tout ton être :
Vertu
Un monde
Au sein d’un monde
Ardent amour
Oh ! Ma vieille petite maman !
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Pour en savoir plus sur Khabaan Bayit : http://editions-jentayu.fr/khabaan-bayit-2/
Pour en savoir plus sur Altangul Bolat : http://editions-jentayu.fr/altangul-bolat/
Pour en savoir plus sur notre hors-série numéro 4 "Mongolie” : http://editions-jentayu.fr/nos-publications/